Foire aux questions

Dans le sous-sol, la température augmente en moyenne de 30°C par kilomètre. L’eau qui parfois s’y trouve atteint plus de 100°C à 3000 m de profondeur. La géothermie consiste à exploiter cette ressource sous forme de chaleur, de fraîcheur ou pour produire de l’électricité. Elle représente un immense potentiel, naturel, écologique et infini. Cette énergie émet très peu de CO2.

Le programme GEothermies a été lancé en 2014. Il vise à améliorer la connaissance du sous-sol genevois et à élaborer le cadre institutionnel favorable au développement de cette énergie. Piloté par l’Etat de Genève, ce programme est financé et mis en œuvre par SIG. Il est articulé en trois phases : la prospection, l’exploration par forage et l’exploitation. Nous sommes actuellement en phase de prospection et d'exploration de notre sous-sol.

Deux forages exploratoires parfaitement ciblés sur le territoire seront réalisés pour confirmer le potentiel d'exploitation de la géothermie à Genève. Une campagne 2D aura lieu en septembre 2023 en Suisse et en France.
Deux forages ont d'ores et déjà été réalisés à Genève: à Lully et à Satigny.

L’objectif de cette campagne est de compléter et d’affiner les excellents résultats obtenus lors de la campagne en 2021. Ces nouvelles mesures se feront  dans des zones différentes de celles couvertes par la campagne 3D de 2021 avec toutefois quelques chevauchements. Cette nouvelle campagne permettra notamment de savoir si les importantes structures découvertes lors de la campagne 3D de 2021 se poursuivent sur le territoire français. Les résultats obtenus hors de nos frontières permettront de mieux comprendre la géologie du bassin genevois à une échelle plus régionale et de disposer de modèles d’écoulement des eaux souterraines beaucoup plus fiables.

Il avait été envisagé initialement d’enchaîner ces opérations avec la campagne 3D mais pour diverses raisons dont notamment structurelles (les sociétés impliquées ne sont pas les mêmes), la campagne 2D a été finalement différée. Cette campagne s’inscrit dans la continuité du Programme GEothermies mené par l’Etat de Genève et SIG.

Les zones de chevauchements sont les suivantes :

• En Suisse : Route de Chancy uniquement
• En France : Rue de Versoix à Ferney, Route de Thérens à St Julien, Rue du Parc à Annemasse et Rue Albert Hénon à Ville-la-Grand.

Cette campagne sera déployée de manière restreinte sur partie du territoire genevois et de France voisine. Elle couvrira 80 km en tout dont 25km dans le canton de Genève et sera menée principalement le long de grands axes routiers et majoritairement en zone rurale (dans les 2 pays). Elle débutera, en principe dès le 1erseptembre pour une durée totale de 3 semaines environ (CH + F).  

La campagne débutera, en principe, le 1er septembre 2023 pour une durée de 3 semaines environ (campagne globale Suisse et France).

15 communes : Anières,  Avully, Avusy, Bellevue, Cartigny, Chancy, Collex-Bossy, Collonge-Bellerive, Corsier, Genthod, Jussy, Laconnex, Presinge, Puplinge et Versoix.

22 communes d’Ain et de Haute-Savoie sont sollicitées pour cette campagne.
 

La campagne débutera sur le territoire français. Les opérations se poursuivront du côté suisse dans la partie Est du canton (Collonge-Bellerive, Jussy), puis au Sud-Ouest (Avusy-Laconnex) et après quelques lignes le long du pied du Jura, se termineront dans la partie Nord (Collex-Bossy, Versoix, Genthod).

L’ordre d’acquisition des différentes lignes 2D ne joue pas un rôle primordial, contrairement à la sismique 3D de 2021 qui nécessitait d’avancer secteur par secteur suivant une séquence bien déterminée. Les lignes 2D seront équipées et acquises les unes après les autres. Chaque acquisition est indépendante l’une de l’autre. Une carte permettant de suivre l’avancée de la campagne est disponible sur la page d'accueil. 

Les camions, par deux, opéreront la nuit de 20h à 6h le matin, du lundi soir au samedi matin.
L’acquisition se fait de nuit afin d’avoir le moins de nuisances sonores parasites possibles liées notamment au trafic routier, ferroviaire ou aérien, ce qui altérerait la qualité des données acquises et également pour limiter l’impact sur la circulation.

Les dates précises du passage des camions seront communiquées aux communes concernées quelques jours avant les opérations. Une carte permettant de suivre l’avancée de la campagne est disponible ici. 

Des nuisances sonores sont à prévoir le soir, occasionnées par le passage des camions (moteur) et leurs vibrations émises dans le sol mais elles ne dureront que quelques minutes. Les camions opéreront la nuit de 20h à 6h le matin, du lundi soir au samedi matin. Concrètement, les camions s’arrêteront environ 30 secondes par point d’acquisition. Il faudra compter 15 minutes de dérangement en zone habitée. Concernant l’intensité sonore, on devrait avoir 80 dB à 8 m de distance des camions environ, ce qui correspond à peu près au bruit d'un camion poubelle. Il y aura sans doute aussi des nuisances liées aux vibrations dans le sol qui peuvent se propager dans les immeubles/maisons. Mais elles seront très limitées car dans les zones habitées l’intensité des vibrations émises sera diminuée.

 

• Envoi d’un courrier aux communes concernées et kit de communication (brèves) adressé aux communes concernées pour relais sur leurs réseaux sociaux au milieu de l’été.
   
• Distribution d’un flyer aux habitant.es et riverain.es impacté.es par les nuisances sonores (dès mi-août).
   
• Pose d'affiches dans les immeubles concernés, à proximité des lignes de sondage (dès mi-août).
   
• Communiqué de presse diffusé aux médias une semaine avant le début des opérations de prospection.
   
• Dès le démarrage de la phase de prospection, le service clients SIG n° 0844 800 808 (heures de bureau), une FAQ dédiée et une carte permettant de suivre l’avancée de la campagne seront à disposition pour répondre aux éventuelles questions de la population.

La campagne de mesure sera réalisée par un consortium franco-suisse : la société suisse Geo2x et la société française Gallego Technic Geophysics (GTG). Ce consortium sera chargé du marquage topographique, du déploiement et ramassage des géophones, de la réalisation des mesures, de la gestion du trafic et des plaintes.

Il faut appeler le service clients SIG n° 0844 800 808, du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 13h à 17h. Et selon la nature de la plainte les appels seront redirigés vers la société Geo2x.

Les prochaines étapes du programme sont deux forages exploratoires en 2024 et 2025 qui seront directement exploités s'ils s'avèrent concluants.

La stratégie cantonale en matière de transition énergétique définit les axes stratégiques et les mesures à réaliser pour atteindre les objectifs globaux fixés pour 2030 :

•  diminuer de 60% les émission de gaz à effet de serre d'ici 2030
• atteindre la neutralité carbone pour 2050 (société à 2000 watts : consommation moyenne par jour et par personne).

Ces objectifs pourront être atteints en partie par le déploiement de ce qu'on appelle les réseaux thermiques structurants. Ces infrastructures, appelées aussi autoroutes de le thermique, sont de vastes tuyaux enterrés permettant de transporter des énergies renouvelables locales et centralisées  afin d'assurer les besoins de chaud ou de froid de ses bâtiments. A ce titre on estime que la géothermie pourrait couvrir 30% des besoins en chaud et froid pour les bâtiments d'ici 2050.

La campagne de prospection sismique a eu lieu du le 13 septembre au 14 octobre 2021 pour une durée de six semaines. Elle a permis d’obtenir une cartographie fine du sous-sol de notre région afin de déterminer les structures favorables à la circulation d’eau souterraine. Les résultats sont très prometteurs, ainsi que l'a communiqué le canton et SIG en novembre 2022.

Les géophones récoltent par onde les données issues des vibrations générées par les camions-vibreurs. S’il manque des géophones, moins de données seront récoltées car les camions ne passent qu’une fois sur chaque point à vibrer. C’est donc la fiabilité des résultats et la connaissance globale de notre sous-sol pour l’exploitation de la géothermie à l’avenir qui sont mises en péril.
 

Aucune restriction de circulation n’est prévue durant la campagne. Toutefois, durant la nuit, lors du passage d’un camion vibreur, il se peut que la circulation soit ralentie, en particulier dans les rues à sens unique.

Cette phase dite topographique ou de marquage définit l’emplacement où seront placés les appareils de mesure (géophones). Les propriétaires des parcelles ont bien sûr été consultés et ont donné leur accord avant la pose de cette signalisation. Le marquage au sol, piquets et rubalises mis en place seront enlevés/nettoyés après passage des camions et ramassage des capteurs.

La campagne débutera normalement le 1er septembre 2023 en France voisine. Pour consulter la date du passage du camion à votre adresse vous pouvez consulter la carte en ligne ou le planning général de passage par commune et par date qui se trouvent sur la page d'accueil de ce site.

Les mesures sont effectuées de nuit pour avoir le moins de bruit ou perturbations possibles à proximité des appareils de mesures – les géophones – qui enregistrent les vibrations de 20h à 6h. Cette campagne de mesures ne cause pas de nuisances majeures. Lors du passage des camions, des vibrations et des nuisances sonores sont produites, générées en particulier par le bruit du moteur des camions. les camions n'effectueront qu'un seul passage par point à vibrer et ne provoqueront aucun impact sur les infrastructures ni aucune nuisance majeure.Le camion vibre durant 30 à 60 secondes par point puis se déplace 20 m plus loin pour vibrer à nouveau. Certaines personnes pourraient être réveillées par le brut du moteur des camions qui sillonnent dans le quartier.

Il n’est pas à exclure que certains murs ou sols viennent à trembler au passage d’un camion, mais dans tous les cas, l’intensité de ces vibrations respectera les seuils prescrits dans la norme suisse en la matière SN 640-312A. Et les nuisances vibratoires sont limitées. Le bruit peut durer plus que 15 minutes car le bruit des moteurs des camoins dans un secteur est perceptible.

Lorsque les vibrations restent dans les limites définies par les normes (norme suisse SN 640-312A), elles n’ont pas d’impact sur les bâtiments. Les camions ont un programme de vibration défini en fonction des zones de la ville et des bâtiments rencontrés. Chaque vibration est contrôlée par un appareil de mesure. Les vibrations générées sont régies par les mêmes règles que celles qui s’appliquent par exemple aux chantiers. L’amplitude des vibrations sera du même ordre que celles induites par un compacteur vibrant lors de travaux routiers, ou encore lors de creuses de fondations. La durée sera toutefois bien plus courte. Ces opérations seront menées dans le strict respect des normes environnementales, notamment en matière de protection des sols. Certaines mesures peuvent être prises pour éviter la compaction des sols agricoles et la perte de fertilité qui y serait liée.

Oui, une requête en autorisation de prospecter au sens de la loi sur les ressources du sous-sol (LRSS – L 3 05) a été soumise par SIG aux autorités du Canton de Genève dans le cadre d’une procédure de mise à l’enquête publique. Le projet a été validé et l’autorisation correspondante a été délivrée. En France, une Demande d’Ouverture de Travaux a été soumise aux préfets des départements concernés (Ain, Haute-Savoie), qui l’ont validée. Les autorisations de passage sur les parcelles privées ont été obtenues via les propriétaires ou exploitants agricoles concernés. En cas d’un refus, les points mesurés ont été annulés.

En termes de ressenti, si l’on se place à proximité d’un camion-vibreur, l’on pourra ressentir des vibrations au niveau du sol en particulier dans les basses fréquences, à l'instar du passage d'un camion-poubelle. Toutefois, au-delà d’une certaine distance (>10 m), les vibrations deviennent si faibles qu’elles sont très peu ou pas ressenties physiquement (cela dépend de la géologie du terrain en surface).

Il n’y a pas eu d’études sur le ressenti des animaux mais lors des anciennes acquisitions de lignes sismiques à Genève, nous n’avons pas eu de retour de problèmes particuliers.
Lors d’un passage à proximité d’un centre équestre, des mesures de courte durée seront prises afin de ne pas effaroucher les chevaux. Les exploitants seront informés en amont.

Une évaluation des incidences sur la flore aquatique, la faune piscicole et les activités de pêche a été menée par un bureau d’étude. Des mesures seront prises pour réduire les nuisances environnementales notamment pour préserver les herbiers lors de la pose et la dépose des hydrophones, pour inciter les poissons à se déplacer hors de la zone de mesures au moyen de tirs d’avertissement avant les opérations, etc. De plus, la période choisie pour réaliser ces opérations, hors période de fraie des poissons, devrait limiter les impacts sur la reproduction des espèces, notamment celles exploitées pour la pêche. Une étude scientifique menée par l’INRAE de Thonon et l’HEPIA sur les populations de perches accompagnera ces opérations. L’étude fera un état de la situation avant, pendant et après les opérations pour bien comprendre quels types d’impacts auront eu lieu sur les poissons (déplacements de bancs hors zone d’opération, diminution de la population de perches, stress comportemental naturel et induit par la campagne, etc.),